Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Time to Check

16 septembre 2010

Dagoba -Poseidon-


 

Il y a quelques temps est sorti le nouvel opus du groupe de metal français marseillais : Dagoba. Cet album, intitulé "Poseidon", peut être qualifié de "joyau du genre". En effet, on sent dès la première écoute un grand sérieux et une grande inspiration des musiciens. On n'y recherche pas la violence propre au metal, on l'amène via des compositions élaborées et extrêmement techniques. Pour rappel, le groupe est composé de Shawter au chant, Izakar à la guitare, Werther à la basse, et Franky Costanza à la batterie, ce dernier assurant d'ailleurs une partie rythmique magnifiquement présente et précise sur tous les titres de l'album. On ne peut donc que souligner le talent de ce trentenaire virtuose de la double pédale.

Poseidon

 

L'album pourrait apparaître sur le plan musical comme une progression harmonique puisée dans des sources nordiques (une influence incontestable de Stratovarius sur l'introduction), et asiatiques (Ha Long). Mais ce n'est heureusement pas le cas. Certes de nombreux passages font référence à une culture ancienne et historique, mais le groupe ne s'en satisfait pas. Non contents de leurs exploits, les quatre phocéens puisent dans ces structures ancestrales pour créer un metal puissant, chaud et évident. Les rythmes et les accords s'enchaînent et s'assemblent à la perfection. Les riffs déchirent l'air de manière surprenante, et se prêtent à une mémorisation rapide et instinctive très agréable. Pas de musique complexe harmoniquement, un très grand professionnalisme de la part du groupe, à l'instar de Gojira, on peut voir en ceux que l'on doit à présent appeler des "messieurs" du metal français un espoir de reconnaissance publique à l'étranger quant à la qualité (extrèmement dégradée) de la production musicale générale française.

Dagoba_disoc

Le disque est également marqué par la présence de nombreux effets électroniques : voix "haut parleur", bruitages et autres sons robotiques contribuent au charme de la musique. L'auditeur peut alors se sentir transporté dans un monde futuriste, où les humains luttent contre de puissantes machines, ou contre leur propre destruction, impression qui peut être mise en parallèle avec les paroles.

D'un grand niveau technique, "Poseidon" impressionne. Chacun espère que le groupe ne s'arrêtera pas là, et continuera à creuser ce filon créatif. On attend avec grande impatience l'annonce des prochains concerts ou tournées, à ne surtout pas manquer!

Jim Dooh


Publicité
21 août 2010

Iron Maiden - The Final Frontier -

iron_maiden_the_final_frontier_a_1

Le 16 août 2010, sortait le dernier album du célèbre groupe de Heavy Metal britannique "Iron Maiden", intitulé "The Final Frontier". Contenant dix titres pour un peu plus d'une heure et quart de musique, le disque marque tout d'abord par un retour aux sources 80's du groupe très frappant.

La chanson qui a donné son titre au disque, "satellite 15....The final Frontier" est en effet divisée en deux parties : une longue introduction, caractérisée par un style "metal expérimental" peu courant chez Iron Maiden, puis par un riff majeur qui n'est pas sans rappeler certaines compositions d'AC/DC. Les guitares sont claires, sans fioritures, et la mélodie simple et entraînante. Basée sur une ligne rythmique très régulière, la seconde partie de la chanson peut faire référence à de nombreux groupes dits de "glam rock" (notamment les WASP de Blackie Lawless). Ce "retour aux sources" nous permet de constater que les Maiden sont toujours aussi doués dans n'importe quel style rock. La puissance des riffs et l'harmonie qui semble régner entre les différents membres du groupe écrase les suspicions de vieillesse que l'on pourrait avoir sur la formation.

Le disque se poursuit dans la même veine "semi-glam" avec "El dorado", qui débute sur un énorme accord plaqué, caractéristique des compositions des "Mötley Crüe" dans leur jeunesse. Un titre excellent, qui sera surement une de leur chanson phare lors de leurs futures tournées mondiales.

"Mother of Mercy" et "Coming Home" nous font alors revenir sur terre, dans le monde "Iron Maiden" classique que nous connaissons bien. Guitares saturées, breaks rythmiques, et grandes envolées lyriques et mélodiques du chant. On notera un magnifique solo de guitare sur "Coming Home", effectué sous pédale, à l'aide d'un son assourdi donnant un effet "Hendrix".

La suite de l'album déçoit quelque peu. On a simplement l'impression de réentendre des passages de "The number of the beast" réarrangés (Isle of avalon), et d'un point de vue harmonique, le tout ne sort pas de l'ordinaire... Peut mieux faire!

Alors que l'on commençait à décrocher, "Starblind" remonte clairement le niveau, grâce à une partie instrumentale à couper le souffle, frissons garantis. La puissance intrinsèque du groupe explose au beau milieu du titre, lors de ce magnifique interlude de guitare saturée, qui amène un passage extrêmement bien arrangé, pour reprendre sur le chant, et ce, sans aucune embuche. Le refrain, épique par ses modulations fréquentes, en fait une des meilleures chansons de l'Album.

On reste pour les deux titres suivants sur la même lancée, à noter que ceux ci mettent en avant l'inimitable voix de Bruce Dickinson.

C'est alors que vient la surprise de l'album, ce qui pourrait être considéré comme le renouveau d'Iron Maiden : "When the wild wind blows". Composition du bassiste Steve Harris, le titre pourra en faire pleurer certains. L'introduction, si magnifique, avec cette mélodie envoutante, doublée par le chant et la guitare, n'est pas sans rappeler certains chants traditionnels irlandais. La ligne rythmique parfaite n'est là que pour accompagner un thème très simple, accrocheur, que l'on aime retenir. On sent également une poussée vers le rock progressif dans la construction harmonique du morceau, ce qui peut faire penser qu'Iron Maiden est en phase de renouveau sur le plan composition, comme lors de la poussée "grunge" de Nirvana, et de la fulgurante montée de Metallica dans les années 90, lorsqu'un trait de génie leur avait permis de survoler ces derniers, en composant l'ultime "Fear of the Dark", qui les avait alors complètement coupés de leur style habituel de l'époque.

Les paroles de chaque chanson poursuivent l'éthique du groupe : elles véhiculent un fort sentiment d'unité, de solidarité, et prônent la vie dans une société juste et égalitaire. Le lyrisme poétique des membres ne s'amenuise pas, et les textes s'adaptent parfaitement à la musique.

Ce "The Final Frontier" ne peut néanmoins pas être considéré comme un grand album d'Iron Maiden. On sent à l'écoute générale que le groupe cherche d'autres voies de styles pour exploiter son inépuisable talent, ce qui donne un aspect quelque peu "désorganisé" du disque. Malgré de très beaux titres, cet album ne peut pas véritablement faire l'effet d'une bombe atomique dans le monde du rock, comme l'avaient été "The Number of the Beast" et "Fear of The Dark".


Jim_Dooh



Publicité
Time to Check
Publicité
Publicité